Présentation du projet

INTROSPECT 

Introspection du mobilier archéologique à l’ère du numérique

Le projet INTROSPECT est une collaboration de recherche entre chercheurs en informatique et archéologie formée d’une quinzaine de personnes provenant de France (les laboratoires IRISA  et CReAAH, l’Inrap et la société Image ET) et du Québec (Université Laval, INRS). Il est soutenu financièrement par l’Agence Nationale de la Recherche Française et les Fonds de Recherche Société et Culture du Québec pour une durée de 3 ans.

INTROSPECT vise à développer pour les archéologues de nouveaux usages et outils qui facilitent l’accès à de nouvelles connaissances grâce à des méthodes d’introspection numérique interactive qui combinent la tomodensitométrie avec des technologies de visualisation 3D, telles que la Réalité Virtuelle, les interactions tangibles et l’impression 3D. Le cœur scientifique du projet concerne la systématisation de la relation entre l’artefact, le contexte archéologique, l’objet numérique et la reconstruction virtuelle du contexte archéologique qui le représente et son double tangible issu de l’impression 3D. Cette axiomatisation de ses méthodes novatrices permet de valoriser nos recherches sur le patrimoine enfoui et mettre à profit des moyens de diffusion numérique accessibles. Cette démarche est en rupture avec les méthodes traditionnelles et s’applique à des problématiques archéologiques concrètes : ces cas d’études seront examinés dans des contextes archéologiques variés de part et d’autre de l’Atlantique (par exemple : amas coquillier du Mésolithique, vase funéraire de l’âge du Bronze, ceinture de Wampum Abénakis). Des musées québécois sont également partenaires du projet pour la valorisation de nos travaux auprès du grand public.

Méthodologie

L’objectif général du projet est de développer une méthodologie numérique d’étude intégrée non- destructrice du mobilier archéologique et des sédiments afin d’en améliorer le diagnostic, la compréhension, la manipulation, la conservation et la diffusion pour les chercheurs en archéologie. A cette fin l’usage de nouvelles technologies est sollicité : La tomodensitométrie est une technologie d’imagerie basée sur des rayons X, qui enregistre les densités des matériaux qui composent les objets archéologiques. Elle permet leur reconstruction en 3D. Cette méthode analyse la matière au cœur de l’objet sans l’altérer et fournit des paramètres qualitatifs et quantitatifs sur les matériaux utilisés afin d’en définir et d’en comprendre les structures internes, le mode de fabrication et l’état de conservation.

La Réalité Virtuelle permet à un ou plusieurs utilisateur(s) d’interagir physiquement dans un espace et avec une simulation numérique d’un univers en 3D. L’impression 3D quant à elle permet de transformer un modèle numérique 3D en objet tangible. La combinaison de ces différentes technologies permet une caractérisation des matériaux et une cartographie complète non destructrice du mobilier archéologique  et d’interagir virtuellement ou physiquement sur le modèle obtenu par tomodensitométrie, individuellement ou en groupe, localement ou à distance; in fine ce modèle permet, grâce à l’environnement virtuel de l’objet, de le recontextualiser pour un usage muséal (impression 3D/environnement virtuel).